Scénaristes et réalisateurs demandent au Parlement européen de mettre les auteurs au centre de la politique culturelle et du droit d’auteur
Les auteurs se déplacent aujourd'hui à Strasbourg dans le contexte de la réforme du droit d'auteur prévue dans le programme de travail de la Commission et alors que le Parlement européen remettra demain le Prix LUX pour le cinéma européen.
Les organisations européennes de scénaristes et de réalisateurs sont présentes aujourd’hui à Strasbourg pour célébrer la vitalité de la créativité audiovisuelle et cinématographique européenne et montrer au Parlement européen le rôle important qu’il peut jouer pour faciliter la circulation des œuvres et assurer une juste rémunération aux créateurs. Alors que la Commission européenne se prépare à présenter une initiative législative relative au droit d'auteur, la délégation soulignera la nécessité pour toute législation future de ne pas fragiliser le financement des œuvres et de la création ainsi que leur distribution et de veiller à renforcer le droit des auteurs à bénéficier d’une juste rémunération au titre de l’utilisation de leurs œuvres, partout en Europe.
La visite de la délégation coïncide également avec l'annonce du gagnant du prix du Parlement européen pour le cinéma - le Prix LUX - qui offre un soutien à la distribution par le biais de sous-titrages dans les 24 langues officielles De l'UE, un élément essentiel de la circulation des films à travers l'Europe. Cécile Despringre, Directrice de la SAA, interviendra dans un panel sur la promotion et le soutien aux films européens à l'ère numérique organisé dans le cadre du séminaire du Prix LUX pour les journalistes.
Ils feront la promotion du manifeste FERA, FSE et SAA qui souligne sept domaines clés d'intervention dans lesquels le Parlement européen peut avoir une action positive en faveur des auteurs de l’audiovisuel lors des cinq prochaines années. Ces réunions ont également lieu une semaine après la présentation d'une étude réalisée par EY soulignant l'importance des secteurs culturels et créatifs pour l'économie et l'emploi en Europe.
La délégation est composée de membres de la SAA venant de France (SACD, Scam), d’Allemagne (VG Bild Kunst, VG Wort), de Pologne (ZAPA), de Roumanie (Dacin Sara), d’Espagne (DAMA) et du Royaume-Uni (Directors UK). Des auteurs les accompagnent :
• Julie Bertuccelli (La Cour de Babel, L'arbre)
• Sophie Deschamps (L'Harmonie Familiale)
• Delyth Thomas (The Story of Tracy Beaker)
• Hugh Stoddart (The Mill on the Floss)
• Cay Wesnigk (Huberta Burda, Zwischen Rebellion und Pflicht)
• Rolf Silber (Achtung Artzt!)
• Jochen Greve (Tatort)
• Borja Cobeaga (Ocho Apellidos Vascos)
Citations:
Cécile Despringre, Directrice de la SAA a déclaré: « Le Prix LUX démontre le soutien du Parlement européen pour le cinéma européen, en particulier pour les films qui racontent des histoires fortes sur notre continent et sur nous-mêmes, citoyens européens. Les scénaristes et réalisateurs présents aujourd'hui veulent encourager le Parlement à inclure aussi cette question dans son programme législatif, afin d'aider les films à atteindre leur public à travers toute l'Europe, tout en assurant une juste rémunération aux auteurs, notamment dans l'environnement numérique ».
Janine Lorente, Présidente du conseil d'administration de la SAA a ajouté: «La réforme du droit d'auteur est considérée comme une priorité par la nouvelle Commission, mais le sens de cette réforme n’est pas clair pour le moment. Nous devons travailler ensemble pour mettre les auteurs au cœur de la politique culturelle et du droit d’auteur afin que leurs œuvres soient valorisées et qu'ils puissent maintenir un lien à la fois moral et économique avec elles, partout où elles sont exploitées ».
Borja Cobeaga, scénariste espagnol et parrain de la SAA a dit: « Mes droits d’auteurs me permettent de continuer à faire des films. Mon dernier film a été un énorme succès en Espagne et j’aimerais le faire découvrir au public international. Je compte sur mes partenaires pour porter mes films à l'attention d'autres pays car je sais que la simple disponibilité est insuffisante à l'heure de la multiplication des écrans et des offres culturelles. Le marché unique européen doit m’assurer que lorsque mes œuvres sont diffusées, je puisse bénéficier d’une rémunération. »